Quel diplôme pour travailler dans un ESAT ?
Depuis 2016, le Diplôme d’Etat d’Accompagnement Educatif et Social Accompagnement (DEAES) remplace les qualifications des aides médico-psychologiques (AMP) et des assistants de vie sociale (AVS). Ce nouveau diplôme de travail social, de niveau V, vise à permettre à ses titulaires d’une plus grande mobilité entre le public et les structures. Une diversification bienvenue, qui facilitera les ponts dans le travail social et luttera contre la précarité ou l’usure professionnelle. Une nécessité de rendre les carrières de l’assistance personnelle encore plus attrayantes dans un contexte de besoins croissants. Concentrez-vous sur un emploi encore inconnu.
Plan de l'article
La DEAES : qu’est-ce que c’est ?
Selon le texte officiel, le diplôme d’accompagnateur éducatif et social « atteste des compétences nécessaires pour assurer le soutien social au quotidien, visant à compenser les conséquences d’un handicap, indépendamment de l’origine ou de la nature, qu’il s’agisse de difficultés liées à l’âge, à la maladie ou mode de vie, ou le conséquences d’une situation sociale de vulnérabilité et de permettre à la personne de définir et de mettre en œuvre son projet de vie ».
A lire également : Quelles sont les chances de tomber enceinte à 48 ans ?
La DEAES fusionne celle de l’assistance médico-sychologique (MPA), qui est largement orientée vers les personnes âgées et les services médico-sociauxet celle des auxiliaires de vie sociale (DEAVS),plutôt centrée sur la gestion du handicap à la maison et à l’école.
Cette nouvelle activité de soutien est plus transversale, permettant des ponts entre différents utilisateurs et différents services. Cette diversification a le mérite d’assurer la mobilité professionnelle et de lutter contre l’usure dans les pratiques excessivement restrictives (à condition que les titulaires du nouveau diplôme obtiennent les spécialités appropriées).
A découvrir également : Quel est l'impact du silence radio sur les hommes ?
Le DEAES comprend un noyau commun et trois spécialités :
- accompagnement à la vie à domicile ;
- accompagnement de la vie dans une structure collective ;
- soutien à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire (pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes handicapés).
Lieux de travail diversifiés
Les titulaires d’un diplôme peuvent accompagner les personnes handicapées dans de multiples lieux de pratique : à la maison, dans des institutions ou à l’école. Cette diversité de lieux de travail vise à lutter contre l’épuisement et à promouvoir la polyvalence. Une personne avec plusieurs spécialités pourra accompagner un jeune handicapé à l’école mais aussi aller chez lui le mercredi après-midi pour l’aider dans la vie quotidienne.
Soutien à la vie à domicile : domicile de la personne accompagnée, employeur privé, appartements thérapeutiques, centres d’hébergement et de réinsertion, logements sociaux (HRS), foyers de logement, foyers ruraux pour personnes âgées (MARPA), services d’assistance et de soutien à domicile (SAAD), services Services d’assistance personnelle (SAP), Services de soutien à la vie sociale (SAVS), Services médicaux et de soutien social pour adultes handicapés (SAMSAH), Services polyvalents de soins et d’assistance à domicile (SPASAD), Services infirmiers à domicile (SSIAD)…
Accompagnement à la vie dans une structure collective : logements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), unités de soins de longue durée (USLD), maisons de logement, foyers de soins ruraux pour personnes âgées, (MARPA) pour adultes âgés handicapés (MARPAHVIE), maisons de soins spécialisés (MAS), maisons de soins infirmiers (FAM), foyers d’habitation, foyers de travail, établissements et services assistés au travail (ESAT), refuges, foyers d’accueil pour enfants de nature sociale (MECS), instituts médico-éducatifs (EMI), Institut d’éducation motrice (EMI), instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP), centres de logement social et de réinsertion ( HRS), maisons relais, appartements thérapeutiques, établissements publics de santé mentale, garderies…
Appui à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire : établissements de garde de la petite enfance, établissements d’enseignement et de formation, lieux de stage, d’apprentissage, d’alternance ou d’emploi, lieux d’activités culturelles, sportives, artistiques et récréatives, installations et services médicaux et sociaux, lieux de formation professionnelle.
Comment la formation est-elle organisée ?
La formation, étalée sur une amplitude d’un à deux ans, comprend à la fois une formation théorique de 525 heures (dont 378 heures de base commune et 147 heures de spécialités) et une formation pratique avec 840 heures de stages obligatoires.
Le contenu et la durée de la formation peuvent varier en fonction de l’expérience professionnelle des candidats et des diplômes qu’ils ont déjà obtenus. La DEAES peut également être obtenue grâce à une validation de l’expérience (VAE).
L’ entrée dans le concours d’entraînement consiste en un examen d’admissibilité écrit et un examen d’admission orale.
De nombreux candidats sont exemptés du test d’admissibilité écrit (diplômés au moins égaux au niveau IV, candidats avec l’accréditation d’aide à domicile accompagnant, diplôme d’assistante infirmière, diplôme d’assistant à la garde d’enfants, BEP santé et carrières sociales, services personnels en option BEPA, BAPAAT, CAP petite enfance ( maintenant Accompagnant Educatif Petite Enfance), le service CAPA dans les zones rurales, le diplôme d’Etat d’assistant familial, le titre d’assistant de vie ; les gagnants de l’Institut du service civique ; les titulaires du diplôme d’Etat d’accompagnement éducatif et social qui souhaitent obtenir une nouvelle spécialité)… les candidats doivent soumettre à la rédaction de la sélection.
L’ examen écrit, connu sous le nom d’admissibilité, dure une heure et trente. Il comprend une série de dix questions axées sur les affaires sociales. Il permet d’évaluer les compétences éditoriales du candidat, ses connaissances générales et son intérêt pour la société questions. Cette éligibilité est évaluée sur 20 points. Les candidats ayant une moyenne de 10/20 ou plus seront convoqués à l’épreuve d’admission orale.
Le test d’admission orale (obligatoire pour tous les candidats, quel que soit leur cours) se compose d’un test oral de 30 minutes basé sur un document fourni précédemment par le candidat (la plupart des centres de formation lui demandent également d’apporter un curriculum vitae et une lettre d’accompagnement d’une à deux pages). Le candidat est reçu par un jury composé de deux personnes : un formateur et un professionnel.
L’ examen oral vise à sélectionner les candidats en fonction des qualifications requises par la profession. Il n’y a pas, a priori, bonnes et mauvaises réponses, que de mauvaises façons d’argumenter. Aucune voie n’est rejetée dès le départ parce que toutes les trajectoires de vie sont possibles pour intégrer la profession d’accompagnateur éducatif et social. Ce qui importe, c’est la capacité de démontrer la cohérence de votre projet, de convaincre de sa maturité, de son empathie, de sa volonté de travailler avec les gens et capacité potentielle de travailler en équipe.
Le test d’admission est marqué sur vingt points. Les candidats ayant une note supérieure ou égale à 10/20 sont sélectionnés pour suivre une formation par ordre de mérite.
Préparation avec IRSS
L’ IRSS offre aux candidats une préparation complète pour les écrits bien sûr (bien que de nombreux étudiants soient exemptés des épreuves éditoriales initiales) mais surtout pour les communications orales. Le maintien de la sélection est l’étape ultime pour s’assurer que la personne en course soit bien à sa place, que son entrée dans un institut de formation sera bénéfique pour lui-même et pour les responsables d’eux. Le jury cherche donc à identifier, parmi les candidats, ceux qui feront des professionnels accomplis. Les formateurs IRSS vous aideront à mettre en valeur votre projet, votre carrière et votre personnalité à travers des techniques pédagogiques innovantes et leur longue expérience dans les compétitions.