Découvrez les modèles de voitures emblématiques de Bretagne à travers l’histoire automobile
Au fil des années, la Bretagne a su marquer l’histoire automobile avec ses modèles de voitures emblématiques. Terre de traditions et d’innovation, cette région française a donné naissance à des véhicules qui ont traversé les époques et sont devenus des références en matière de design et de performance. Découvrez ces icônes bretonnes qui ont marqué les esprits et contribué à façonner l’industrie automobile française. De la mythique Citroën 2CV aux véhicules éco-responsables d’aujourd’hui, plongez au cœur de l’héritage breton et embarquez pour un voyage inoubliable à travers les routes de l’histoire automobile.
Plan de l'article
Les débuts de l’automobile en Bretagne
Les premiers modèles de voitures bretonnes ont vu le jour au début du XXe siècle, avec l’apparition des usines automobiles en France. Dans les années 1920 et 1930, la région a connu un véritable essor dans le domaine de la construction automobile.
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Parmi les modèles qui ont marqué cette période figurent la Marcel Leyat Hélica, une voiture à hélice produite à La Baule ; ou encore la Tracta A sans soupapes conçue par Jean-Albert Grégoire à Levallois-Perret.
C’est surtout après-guerre que l’industrie automobile bretonne s’est développée de façon significative. Les constructeurs locaux se sont spécialisés dans des segments spécifiques tels que les utilitaires légers et les petites citadines économiques.
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L’une des figures emblématiques est René Bonnet, fondateur de l’entreprise René Bonnet Automobiles basée à Champigny-sur-Marne. Il a produit plusieurs modèles de voitures légères comme la Djet ou encore la Missile.
Dans cette même veine se trouve aussi Matra-Simca (Matra étant située en Île-de-France mais possédant une usine d’assemblage près de Vannes), qui a produit notamment sa fameuse Bagheera en Bretagne dans les années 1970 • une voiture sportive précurseuse aux portières papillon.
La région Bretagne peut donc être fière d’avoir contribué grandement à l’évolution et au développement de l’automobile française dès ses débuts jusqu’à aujourd’hui.
Les icônes de l’industrie automobile bretonne
Dans les années 50 et 60, de nombreux constructeurs automobiles bretons ont vu le jour. Citons par exemple Lesieur, une entreprise fondée en 1951 à Vitré qui a produit des modèles tels que la Politess ou la Dolly. Cette dernière était une petite voiture économique, idéale pour les déplacements urbains.
Autre acteur majeur de l’époque : Panhard Levassor. La marque produisait alors ses modèles à Choisy-le-Roi mais possédait deux usines d’assemblage en Bretagne, l’une à Rennes, l’autre à Quimper où étaient fabriquées certaines pièces ainsi que les carrosseries.
Panhard Levassor a notamment conçu la Dyna X, un modèle compact et élégant aux lignes arrondies qui s’est rapidement imposé comme un incontournable dans le paysage automobile français grâce notamment à sa faible consommation d’essence.
Citons aussi SIMCA (Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile) qui avait implanté son usine principale en Île-de-France, mais possédait plusieurs sites de production dans toute la France, dont un sur le port du Moulin Blanc près de Brest. C’est ici qu’a été construite une grande partie des modèles Aronde • une gamme variée et disponible sous plusieurs versions allant du coupé au break familial • véhicules phares chez SIMCA durant cette période.
Malgré leurs qualités intrinsèques, ces voitures n’ont pas toutes résisté aux évolutions du marché et au rachat de certains constructeurs. Panhard Levassor a ainsi été vendue à Citroën en 1965. Les modèles ont continué d’être produits jusqu’à la fin des années 60, mais les ventes étaient insuffisantes face aux concurrents que sont Peugeot, Renault ou encore Citroën qui s’octroyaient alors l’essentiel des parts de marché.
Les entreprises bretonnes n’étaient pas non plus épargnées par les crises économiques successives et une concurrence toujours plus féroce dans le domaine automobile. SIMCA a été rachetée en 1970 par Chrysler avant d’être revendue à PSA (Peugeot Société Anonyme) quelques années plus tard.
Malgré cela, certains de ces modèles emblématiques ont perduré dans l’esprit collectif, notamment grâce à leur esthétique ou leur caractère novateur • comme autant de témoins d’une période charnière pour l’histoire automobile française et régionale.
La passion sportive des constructeurs bretons
Si les voitures économiques ont marqué une grande partie de l’histoire automobile bretonne, la région a aussi vu naître des modèles plus sportifs et puissants. C’est le cas notamment de la célèbre Alpine A110. Cette voiture de rallye légendaire a été conçue dès 1955 par Jean Rédélé, un passionné d’automobile originaire de Dieppe. Mais c’est à Monaco en 1962 que l’Alpine A110 fait sa première apparition publique et conquiert rapidement les amateurs de courses automobiles grâce à ses performances exceptionnelles sur piste.
La production s’est installée dans différentes usines autour du bassin rennais jusqu’en 1987, date à laquelle Renault rachète Alpine pour développer son activité sportive. La marque disparaît alors progressivement avant d’être relancée en 2018 avec une nouvelle version moderne inspirée du modèle original.
Autre modèle emblématique : la Matra Bagheera. Lancée en 1973 par le constructeur éponyme basé près de Vannes, cette voiture est unique en son genre avec sa carrosserie originale au design futuriste et ses trois places disposées en triangle.
Mais ce n’est pas tout : sous le capot se cache un moteur V6 performant qui propulse le véhicule jusqu’à des vitesses considérables pour l’époque. Le succès commercial ne sera cependant pas au rendez-vous et la production s’arrête après seulement six ans.
Impossible de parler des voitures sportives bretonnes sans évoquer Venturi • une entreprise située à Couëron près de Nantes, mais dont les modèles ont été conçus en collaboration avec des ingénieurs bretons. Les voitures Venturi sont toutes des modèles haut de gamme aux lignées aérodynamiques et au design avant-gardiste.
La plus célèbre d’entre elles est la 400GT, une voiture qui a fait sensation dans le monde automobile en étant capable de concurrencer les constructeurs italiens historiques sur leur terrain • celui des supercars puissantes et luxueuses. Grâce à son moteur V6 biturbo développant près de 400 chevaux, la Venturi atteignait facilement les 300 km/h sur autoroute.
Ces différents modèles témoignent tous du savoir-faire et de l’innovation qui caractérisent l’histoire automobile bretonne. Des économiques Dolly ou Aronde aux sportives A110 ou Bagheera en passant par les supercars signées Venturi, chaque modèle révèle un pan différent d’une histoire riche en rebondissements et marquée par la créativité sans cesse renouvelée des ingénieurs français.
L’émergence des voitures écologiques en Bretagne
L’histoire de la voiture n’en est qu’à son commencement et les modèles du futur sont déjà en train d’être imaginés dans des laboratoires bretons. Avec le défi climatique qui pèse sur notre planète, l’industrie automobile se tourne vers des solutions plus durables pour répondre aux besoins de mobilité tout en préservant l’environnement.
En Bretagne, plusieurs entreprises ont ainsi pris le virage de la voiture électrique et écologique. C’est le cas notamment de Blue Solutions, une filiale du groupe Bolloré basée à Ergué-Gabéric près de Quimper. Cette entreprise a développé un système innovant de batteries électriques capables d’alimenter des voitures mais aussi des bus ou encore des navettes maritimes.
Leurs produits équipent notamment les voitures électriques Autolib’, mises en service dans plusieurs villes françaises dont Paris et Bordeaux, ainsi que les Bluebus • les fameux bus 100% électriques visibles depuis quelques années sur certaines lignées bretonnes.
Mais ce n’est pas tout : Blue Solutions travaille aussi sur d’autres projets innovants comme la recharge par induction • c’est-à-dire sans branchement direct avec la prise • ou encore sur une batterie capable d’emmagasiner l’énergie produite par les éoliennes offshore installées au large des côtes bretonnes.
Toujours dans le domaine du transport collectif urbain, on peut citer Keolis Rennes qui propose depuis 2018 un service emblématique : Star’Louez • une flotte entièrement renouvelée composée uniquement de minibus hybrides (essence-électrique). Cette initiative écologique a été saluée à l’international et permet de transporter chaque jour des milliers de passagers dans la région rennaise tout en réduisant les émissions polluantes.
On ne peut pas parler des voitures électriques bretonnes sans mentionner le projet Rennes 2030. Cette initiative ambitieuse vise à transformer complètement la mobilité dans la ville de Rennes en proposant un réseau complet de transport propre et durable • avec notamment une flotte entièrement électrique pour les bus urbains.
Le projet est porté par plusieurs acteurs locaux tels que Keolis, Blue Solutions mais aussi Ouest-France et vise à faire de Rennes une référence mondiale en matière d’écologie urbaine. Les premières réalisations concrètes devraient voir le jour dès 2022 avec l’arrivée du tramway nouvelle génération • entièrement alimenté par batterie • ainsi qu’une flotte importante de véhicules propres pour les déplacements dans toute l’agglomération.
Si les modèles historiques ont marqué leur temps grâce à leurs performances ou leur originalité, les voitures électriques représentent aujourd’hui un nouveau chapitre passionnant dans l’histoire automobile bretonne • celui des technologies vertueuses et respectueuses de notre environnement fragile.